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Revue du rhumatisme (Ed francaise : 1993) ; 89(6):A77-A78, 2022.
Article in French | EuropePMC | ID: covidwho-2169919

ABSTRACT

Introduction La combinaison d'anticorps monoclonaux tixagévimab/cilgavimab (EVUSHELD©) a reçu une autorisation d'accès précoce afin de réduire la fréquence d'infection COVID-19 symptomatique chez les patients immunodéprimés à très haut risque de forme sévère de COVID-19 non ou insuffisamment répondeurs à la vaccination. Notre objectif a été d'évaluer l'efficacité clinique de cette combinaison d'anticorps monoclonaux en prophylaxie pré-exposition chez les patients atteints de maladies auto-immunes ou inflammatoires pendant la vague Omicron en France. Patients et méthodes Étude observationnelle multicentrique réalisée entre 12/2021 et 07/2022. Inclusion de l'ensemble des patients atteints de maladies auto-immunes ou inflammatoires ayant reçu au moins une injection intramusculaire d'EVUSHELD© 150/150 mg ou 300/300 mg en prophylaxie-pré-exposition, avec comme indication une réponse déficiente à la vaccination et un très haut risque de forme sévère de COVID-19. Tous les patients ont été revus à 3 et/ou à 6 mois en consultation ou ont été contactés par téléphone pour connaître leur devenir. Le critère de jugement était l'incidence du COVID-19 pendant la période de suivi et sa sévérité, définie par la nécessité d'une hospitalisation (conventionnelle ou en réanimation) et/ou d'une oxygénothérapie, ainsi que la survenue d'un décès. Résultats L'EVUSHELD© a été administré à 124 patients, avec un âge médian de 60 ans (IC95 % 58–63 ans), principalement atteints de RIC (n = 57) de connectivite (n = 42) ou de vascularite (n = 13). Les principaux traitements reçus étaient le rituximab (RTX, n = 104), le méthotrexate (MTX, n = 48), le mycophénolate mofétil (MMF, n = 19), le cyclophosphamide (n = 15), l'azathioprine (n = 12) et les corticoïdes (n = 62, dose médiane 5 mg, IC95 % 5–12 mg). Quarante-trois patients ont reçu une injection IM d'EVUSHELD© 150/150 mg, 40 une de 300/300 mg et 41 deux injections : une première injection de 150/150 mg suivie d'une seconde à 150/150 mg (n = 13) ou à 300/300 mg (n = 28). Au cours d'un suivi médian de 117 jours (IC95 % 105–128 jours), une infection COVID-19 a été confirmée chez 23/124 patients (18,5 %). Le variant identifié était bien l'Omicron pour les 9 patients génotypés. Au cours de la période d'étude, l'incidence moyenne hebdomadaire était de 1073 pour 100 000 habitants en Île-de-France vs 618 pour 100 000 habitants pour les patients de notre série ayant reçu l'EVUSHELD©. Les patients ayant reçu un schéma à 2 injections avaient un risque plus faible d'infection que les patients ayant reçu un une seule injection (1/32, 3 % vs 22/92, 24 %, p = 0,009). Les 23 patients COVID-19+ ne différaient pas des 101 patients non infectés en termes d'âge, de type de maladie auto-immune ou inflammatoire, de durée d'évolution de la maladie, d'atteintes d'organe, de comorbidités et de traitements reçus. L'ensemble des infections COVID-19 ont été non sévères, aucun patient ayant eu recours à une hospitalisation ou à une oxygénothérapie. Aucun décès n'a été constaté. La tolérance des injections a été excellente. Conclusion Au sein d'une population à très haut risque de forme sévère de COVID-19 et présentant une réponse déficiente à la vaccination, l'Evusheld© utilisé en prophylaxie pré-exposition a permis de limiter la sévérité de l'infection. Ces résultats soutiennent l'efficacité de cette combinaison d'anticorps monoclonaux sur le variant Omicron et la pertinence de cette stratégie préventive. Il paraît important d'identifier les patients insuffisamment ou non répondeurs à la vaccination contre la COVID-19 afin de leur proposer ce traitement.

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